La responsabilité sociétale des entreprises au premier plan

La réponse des entreprises à la crise sanitaire relève de l’exercice de leur responsabilité sociétale plutôt que de la création de valeur financière :

  • préservation de la santé et de la solvabilité des salariés,
  • continuation de la production des produits et services les plus utiles aux populations, arrêt de ceux qui présentent un facteur de risque,
  • ré-engagement avec des parties prenantes non financières qui s’avèrent dans la crise essentielles à leur fonctionnement : syndicats et représentants du personnel, instances professionnelles, autorités locales, fournisseurs et clients stratégiques.

L’infrastructure financière en retrait

L’infrastructure financière, soi-disant propriétaire et principale partie prenante des entreprises, peine à assurer la continuité de financement qui devrait aller de pair, et ceci dans ses deux principaux conduits :

  • le système bancaire, dont la fonction de crédit à l’économie opère maintenant sous le contrôle et avec la garantie des états,
  • les marchés financiers, tétanisés par la baisse de la valeur des actifs et qui n’ont su, jusqu’à présent, proposer une offre de financement de marché en environnement dégradé.

Rénover l’entreprise :  le temps de l’action

Dans ce contexte, rien ne paraît aujourd’hui moins adapté, aux plans de l’efficacité, de l’équité, au plan politique, et à celui du simple bon sens, qu’un système où les entreprises appartiennent ou obéissent à la seule infrastructure financière.

Le moment est donc venu, pour les promoteurs de la responsabilité sociétale de l’entreprise, et de son émancipation du capital, de prendre une initiative forte, visant à organiser, selon ces principes fondateurs, la gestion et la sortie de la crise, puis l’établissement d’un nouveau régime stable.

Pour ce faire, il est important de proposer un modèle pratique, plutôt que des recommandations philosophiques : la formulation technique, implémentable immédiatement, avec les outils existants, d’un nouveau modèle d’entreprise, émancipée, sociétalement responsable, dont pourront s’inspirer, pour structurer leurs interactions pendant la crise et au-delà, les acteurs essentiels de l’économie:

  • les organes de gouvernance des entreprises et leurs équipes dirigeantes,
  • les centrales syndicales, les salariés des entreprises et leurs représentants,
  • les parties prenantes non financières des entreprises,
  • L’infrastructure financière,
  • Les états.

Concrètement, ce modèle d’entreprise doit permettre :

  • Pour chaque entreprise,
    • de ré-identifier et d’associer plus formellement ses parties prenantes essentielles, au premier rang desquelles ses employés,
    • de formuler consensuellement avec elles, une raison d’être qui concrétise son ambition sociétale,
    • de négocier et de conclure, avec les syndicats représentatifs et la partie prenante financière, les accords permettant d’assurer :
      • d’abord la survie de l’entreprise,
      • ensuite l’élaboration puis l’exécution d’un projet d’entreprise consensuel, en ligne avec sa raison d’être, créateur de valeur pour tous, et finançable.
  • Pour l’infrastructure financière:
    • de rétablir une interface efficace entre crédit et épargne, d’une part, et d’autre part des projets d’entreprise plus solides et moins risqués, parce que bénéficiant d’un meilleur engagement de l’ensemble de leurs parties prenantes,
    • de proposer un partage équitable de la valeur entre les ayant droits financiers historiques, les apporteurs de financements nouveaux, et les parties prenantes non financières.
  • Et pour les états:
    • de canaliser l’effort budgétaire en direction de structures efficaces pour la gestion et la résolution de la crise,
    • de faire reprendre par l’infrastructure financière les droits et obligations résultant de son intervention directe pendant la crise,
    • et de jeter les bases d’un nouveau régime stable débarrassé des déséquilibres et antagonismes d’avant crise.

NewCode propose pour ce faire en « open source » son modèle d’entreprise émancipée et sociétalement responsable.

NewCode™ a recueilli le soutien de grands dirigeants d’entreprise, de centrales syndicales, de spécialistes du crédit bancaire et d’investisseurs en fonds propres. Il a fait l’objet d’expérimentations encourageantes sur des situations réelles, et est directement inplémentable dans la plupart des juridictions.

Nous ouvrons donc ici une communauté NewCode Open Source qui permettra aux praticiens d’entreprise l’accès au capital intellectuel NewCode , et son enrichissement.

Tirons parti de cette situation exceptionnelle pour mettre au point, ensemble, un modèle d’entreprise pour aujourd’hui.

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